L’Office National des Forets et La Vaillante ont un dénominateur commun ou plutôt une figure en commun, à savoir Leon Magnard. Au moment de son arrestation par la Gestapo en 1943, il était ingénieur des eaux et foret, mais également président de La Vaillante
Ce vendredi après-midi, agents de l’ONF, placés sous la responsabilité de Jérémy Terracol Responsable de l’unité territoriale de l’Autunois-Morvan, et une délégation de la Vaillante, ont planté un arbre, à savoir un tulipier de Virginie en haut du Meurger Blanc face au monument érigé en mémoire de Léon et son fils, Jules, arrêtés en 1943.
L’ONF a profité de l’espace laissé libre suite à l’abattage, il y a quelques semaines d’un imposant Douglas, pour mettre en terre, ce tulipier de Virginie. Un choix symbolique.
« Durant la Révolution, les arbres originaires d’Amérique septentrionale avaient été choisis comme représentations de la fraternité. Puisse donc ce tulipier évoquer le lien profond qui unit les hommes par-delà le temps et les épreuves, par-delà les souffrances et la mort ; ce lien qui nous rend finalement Léon Magnard si proche et presque familier », explique Jérémy Terracol.
« La Vaillante est très attachée à transmettre son histoire, à transmettre le vécu de ces hommes et ces femmes qui l’ont construite, qui l’ont fait vivre et qui ont défendu par-dessus tout, la liberté » renchérit Brigitte Clochet, présidente de La Vaillante.
Extrait du discours de la Présidente de La Vaillante ; « Nous savons d’où nous venons et nous ne trahirons pas notre passé. Nous savons aussi
où nous souhaitons aller. Aller vers des objectifs de développement en cohérence avec
notre héritage mais aussi en harmonie avec notre monde d’aujourd’hui, qui peut être
parfois tellement violent et tellement anxiogène. »
C’est pourquoi, sans faire de réel parallèle, nous pouvons affirmer que, comme l’a fait
Léon Magnard au sein de son réseau de résistance dont il était un leader, nous devons,
en ces moments troublés, mettre en avant le collectif et ne pas céder à la tentation de
repli sur soi.
Rémi STRASBERG, précédent Président de La Vaillante, à finalement pris la parole pour évoquer avec émotion les liens établis à l’époque entre sa famille avec celle de Léon Magnard alors que lui-même n’avait que 5 ans. Cependant, Rémi, dont la mémoire est riche de tous ces rapports humains, a su faire revivre quelques instants les moments clés de cette époque difficile.
« Monsieur Magnard est décédé, après avoir subi la torture, dans le train qui l’emmenait en Allemagne. Jules à été conduit dans un camp de concentration. Mr et Mme Magnard étaient des amis de mes parents. Ajoutons que notre association a compté dans ses rangs nombre de maquisards. Mr Magnard était Président de notre Vaillante. De par son métier de Directeur des Eaux et Forêts, il avait connaissance de tout le Morvan. »
Mme Magnard se retrouve sans ressources après la disparition de son mari et de son fils. Mes parents aident mme Magnard en lui obtenant un travail à l’hôpital. »
Aujourd’hui et au nom de tous ceux qui ont assumé des responsabilités à La Vaillante, je vous adresse des remerciements. Oui, La Vaillante, 139 ans après sa création, reste une référence. Patriotique, républicaine, laïque, La Vaillante est honorée lorsqu’elle rappelle et valorise des personnes telles que Léon et Jules Magnard. »